SIDA : Un respect profond d’autrui

  • Respecter du malade par ceux qui l’entourent

Le malade atteint du SIDA, ainsi que tout séropositif, se doivent absolument de prévenir leurs partenaires sexuels et d’agir en conséquence. Ce serait évidement criminel de contaminer sciemment d’autres personnes.

Il doit prévenir également les médecins, les infirmiers et les dentistes dont il peut demander les services.

En famille, les mesures d’hygiènes simples habituelles suffisent : il veille simplement à bien nettoyer le sang qui pourrait venir d’une coupure, à laver séparément et a haute température des linges souillés de son sang.

Il n’est pas conseillé à une femme séropositive d’avoir un enfant : ni pour l’enfant, ni pour elle.

  • Respect des autres pour le malade

Il est bon que ceux qui ne sont pas atteints prennent conscience de la souffrance du porteur du virus.  S’il a contracté la maladie par transfusion, il souffre d’un sentiment profond  d’injustice et de révolte. Dans les autres cas, il se sent dévalorisé par le regard des autres, culpabilisé parfois, et la perspective d’une mort (sans date !) le bouleverse. S’il s’y ajoute encore le mépris des autres…

Il n’est pas humain d’ajouter à la souffrance celle de l’exclusion, de l’enferment dans des maisons spécialisées. Certes, une société a le droit de se protéger et cela peut justifier certains contraintes sur les individus même s’il n’est pas toujours facile de concilier les exigences du bien commun et le respect des libertés individuelles.

Bien plus, celui qui est touché par le virus du SIDA a besoin, pour lutter, d’un climat porteur. La famille, les amis, un corps médical généreux sont les soutiens naturels et indispensables pour l’aider à vivre et à conserver toutes les activités possibles. L’exclusion professionnelle ne se justifie pas. L’insécurité de celui qui est atteint exige de tous un « effort constant d’attention et d’écoute fraternelle. A chacun d’apprendre à vivre dans le respect de l’autre, tel qu’il est lui-même.  A chacun de dépasser ses reflexes de peur. A chacun d’inventer l’accueil fraternel qui s’impose »  (Dr L. Marchand).

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