« Le mariage n’apporte rien » disent certains;
« Pourquoi se marier aujourd’hui pour divorcer demain ? »
Le mariage apporte de grands services à l’amour.
- Le mariage permet à l’amour de se dire, de se chanter, de se célébrer. L’amour mérite bien une fête : il mérite bien d’être partagé dans la joie.
- Le mariage donne force à l’engagement. Le OUI dit en présence des témoins devient le signe indiscutable de la sincérité du choix. Il évite l’escroquerie du malhonnête qui peut facilement dire des « je t’aime pour toujours », quand il sait qu’en fait « ça ne l’engage à rien ».
- Le mariage valorise. Celui qui est aimé existe puisqu’il est reconnu, choisi, préféré. Mais il existe surtout dans la mesure dans le mesure où le je t’aime s’accompagne d’un pour toujours : « j’estime à ce point que je pars avec toi pour toujours ». Paroles autrement valorisantes qu’un « je t’aime à l’essaie pour… »
- Le mariage invite au dépassement. L’homme est grandi par une prise de responsabilité. Dans le mariage, l’homme est convié à « transformer le hasard en destin », a assumer son avenir, à refuser une existence entraîné au fil de l’eau des circonstances. « faire sa propre histoire, c’est échapper à l’histoire » (Sartre).
- Le mariage pacifie. Il régule pour une société, la force puissante mais sauvage de la sexualité. Toutes les sociétés ont été contraintes d’édicter des lois pour donner un sens créateur positif à la sexualité.
- Le mariage rappelle la dimension sociale de l’amour. Le couple a besoin de la société. Il ne saurait vivre sur un nuage en économie fermée. Et l’amour ne peut survivre sans que lui donne le couple.
- Le mariage offre la durée. L’amour a besoin de temps pour se déployer. La connaissance de l’autre exige des années : « Il y a toujours plus dans l’autre que ce qu’on a découvert ». « Dès qu’on dit connaitre un être, c’est qu’on ne l’aime plus. Une personne, c’est quelqu’un qui a tellement plus d’avenir que de passé ».
- Le mariage protège l’amour. Toute l’histoire amoureuse connait des hauts et des bas, des tensions et des crises. Au lieu de prendre rapidement une décision de rupture, dans l’aigu de la crise, le couple marié patiente. Le mariage tient bon quand l’amour vacille : Il stimule pour une recherche constructive et permet les « retours de flamme » et les retrouvailles, une fois l’orage passé.
- Le mariage convie à l’adaptation. Deux jeunes qui s’engagent vraiment ne se laissent pas démonter par les inévitables difficultés rencontrées : ils sont conviés par leur engagement à s’adapter, à faire du conflit une occasion d’ajustement.
- Le mariage est protection pour la femme, pour l’enfant. Pour la femme, la protection n’est pas superflue. La femme n’est pas tout à fait située à égalité avec l’homme dans le couple. Prenons la femme de 30 ans. Elle a un mari de 45 ans qui a maintenant un nom dans la société, de l’argent. Il peut, sans mal, retrouver dans la majorité des cas une fille de 20 ans tandis que la femme de 30 ans, abandonnée avec deux enfants, ne verra pas, en général, protégée par la loi si l’on a un souci réel d’égalité.
Pour l’enfant, c’est assez évident : son équilibre affectif demande qu’il grandisse dans un foyer stable : l’enfant paie toujours la facture la plus lourde d’une rupture de ses parents.