Le régime présidentiel est un régime politique représentatif dont la constitution organise la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire.
A l’opposé du régime parlementaire, il n’y a pas de responsabilité politique de l’exécutif devant le législatif, c’est-à-dire que le gouvernement ne peut être renversé par le parlement. Et symétriquement le pouvoir exécutif ne peut dissoudre le parlement.
Le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif sont élus tous les deux et séparément, et sont donc également légitimes. Le pouvoir judiciaire, qui peut se trouver amené à arbitrer les différends entre les autres pouvoirs a donc une place particulièrement importante. Le modèle du régime présidentiel est fourni par la constitution des Etats-Unis d’Amérique et il a inspiré la plupart des régimes du continent américain, à l’exception notable du Canada, qui a un régime parlementaire d’inspiration britannique.
Ne fournissant pas de moyen décisif de résoudre les désaccords entre l’exécutif et le législatif, le régime est sujet à des blocages, correspondant d’ailleurs aux opinions libérales des rédacteurs de la constitution des Etats-Unis, soucieux de prévenir un gouvernement trop puissant. Les crises y sont en général évitées ou surmontées grâce à un large consensus sur le régime, une tradition de compromis entre les partis, et des élections fréquentes. Dans d’autres pays du continent, faute de ce consensus, les crises ont été nombreuses débouchant souvent sur des coups d’Etat. Les principes du régime ont aussi souvent été détournés en donnant ou en permettant au président de prendre des mesures législatives par décret.
Une des caractéristiques du régime présidentiel, est qu’il obéit à une séparation «e stricte » des pouvoirs, à l’inverse du régime parlementaire qui lui obéit à une « collaboration des pouvoirs », autrement dit à une séparation « souple » des pouvoirs.