S’il est vrai que certains de contemporains ne se sentent nullement concernés et ne sont nullement émus par les scenarios catastrophiques de quelques médias, beaucoup surtout dans le monde de jeune, ne sont pas tellement rassurés.
Nous sommes en face de la réalité qui touche dans l’homme deux dimensions profondes : la sexualité et la mort. Ces gestes de l’amour dont la fonction était d’abord de donner la vie, voila qu’ils peuvent donner cette fois la mort.
Et le déconcertant, c’est que toute la science moderne bute sur la limite de l’incurable : limite à laquelle l’homme prométhéen moderne n’était plus habitué. Alors les vieilles peurs ancestrales de l’homme réapparaissent :
« C’est la peste moderne, la future terreur noire, le fléau de l’an 2000 »
« On ne nous dit pas tout, pour ne pas nous affoler »
« Atroce de penser qu’on puisse donner la mort à quelqu’un qu’on aime »
Ce qui est grave également, c’est que la méfiance apparait : méfiance en face des informations données : « Est-ce si sûr qu’il n’y a pas de danger à côtoyer un sidéen dans la vie quotidienne ? Méfiance en face de l’inconnu qui pourrait m’infecter ».
Des peurs obsessionnelles apparaissent : « J’utiliserai toujours le préservatif, tant pis, quitte à ne jamais avoir d’enfant ».