- L’infiltration : le virus qui a réussi à s’infiltrer dans le circuit sanguin pénètre dans certaines cellules T4.
L’organisme essaie de se défendre. Cette réaction est appelée la primo-infection. Elle se traduit par tous les signes banaux qui apparaissent dans toutes les infections virales comme la grippe : petite fièvre, courbatures, douleurs musculaires, augmentation de volume des ganglions, diarrhée, éruption cutanée, etc. Dans 20% des cas, il ne se passe même rien, et cette primo-infection passe souvent inaperçue. Au bout de trois mois seulement apparaissent des anticorps, armes chimiques que l’organisme produit spécialement pour ce type de microbes. En faisant une analyse de sang, on retrouve la présence de ces anticorps : tous ceux dont le sang contient ces anticorps sont appelés « séropositifs ».
Ainsi les virus des SIADA ont remporté leur première bataille : ils ont mis en place une tête de pont-, en s’installant dans certains T4. L’organisme a réagi par ses anticorps. Les signes (à tort) qu’il est « un porteur » sain ou se qui est mieux asymptomatique (ne présentant aucun symptôme). Cette période peut durer) plusieurs mois, voire plusieurs années, ou peut-être toute la vie.
Mais attention, même asymptomatique, le « séropositif » peut transmettre le S.I.D.A.
- La neutralisation générale des défenses
Mais les virus peuvent repartir à l’offensive. Ils se reproduisent dans les cellules infectées qui éclatent et libèrent un grand nombre de virus qui vont aussitôt infecter les T4 non encore atteints.
Même affaibli, l’organisme se défend : apparaissent de gros ganglions (1cm) dans le cou, les aisselles, de la fièvre, de l’amaigrissement.
La défense de l’organisme étant désorganisée, des infections variées peuvent alors occuper le terrain : infection cutanées, zona, muguet, diarrhées chroniques. La fièvre (380), l’amaigrissement, les sueurs nocturnes et les troubles de cerveau viennent signer ce stade qu’on appelle pré-sida ou SAS (Syndrome Associé au SIDA) ou ARC en Anglais.
Ce stade peut durer de 6 à 5 ans.
- L’invasion et la capitulation : l’effondrement des défenses immunitaires peut entrainer dans certains cas l’hallali, la ruée des armées étrangères dans un pays incapable de la moindre riposte.
La plupart des organes sont touchés. Des germes microbiens habituellement peu dangereux prolifèrent, malgré les antibiotiques. Des cancers peuvent alors se développer, notamment le sarcome de kaposi, caractérisé par une prolifération des cellules cancéreuses au niveau de la peau, des ganglions, du poumon.
Ce sont ces accidents infectieux ou cancéreux qui sont directement responsables de la mort qui peut s’en suivre dans 70% des cas.